~~~~Part 47~~~~

Cordélia sortit de la maison d'Arthur. Les signes extérieurs de richesse étaient bien là. Dans combien de temps pourrait-elle se faire épouser ? Une questions de semaines, voilà tout ! Elle entraperçut une vielle bagnole, qui détonnait dans ce quartier de luxe.

- Évidemment, soupira-t-elle, il va pas me lâcher les baskets !

- Eh, princesse, je te ramène ? commença Doyle, dans le style oh-mais-quel-heureux-hasard-justement-je-passais-par-là-quelle-coincidence.

- T'es lourd, tu sais ! Je ne suis plus une petite fille, tu n'es pas mon père, tu n'es pas mon ami, alors lâche-moi les baskets !

- Écoute, tu ne sais vraiment pas où tu mets les pieds. Tu le connais même pas, ce type, et tu passe la nuit chez lui.

- Et alors ? Où est le problème ? Arthur, c'est celui que je vais épouser et qui va me permettre de redevenir celle que j'étais, donc j'ai effectivement passé la nuit chez lui !

- T'as pas l'impression d'aller un peu vite ? Tu l'as rencontré hier !

- Tu pense que je ne sais pas juger les gens ? Je viens de Sunnydale, moi, et je sais reconnaître le danger ! Et Arthur est exactement celui qu'il me faut ! Mais tu ne peux pas comprendre.

- Comment ça, je ne peux pas comprendre ? lança un Doyle outré.

Cordélia sentit-qu'elle avait un peu exagéré. Mais aussi, pourquoi il faisait cette fixation ? Il ne pourrait rien arriver entre elle et ce... type mal dégrossi, pas fin et alcoolique ! Elle était Queen C., après tout ! Un peu diminuée pour le moment, mais grâce à Arthur, tout irait bien de nouveau !

- C'est pas ce que je voulais dire. Mais aussi, c'est tout à fait le type de mes rêves : beau, riche, plein d'humour, et riche !

- Tu l'avais déjà dit ! marmonna Doyle

- C'est parce que c'est important. En plus, il doit avoir plein de contacts dans le cinéma, avec son boulot. se mit-elle à rêver. Il pourrait me faire rencontrer des tas de gens. Tiens, au fait, j'ai croisé Oz, hier soir au club. Les Dingoes sont en train de se faire connaître !

- C'est qui Oz ?

- Tu ne te rappelle pas, le guitariste ! Tu l'as vu à Las Vegas, non ?

- Me souviens pas.

- Celui qui parle pas beaucoup ! insista Cordy.

- Ah !. Non, je ne vois toujours pas.

- Laisse tomber, conclut Cordélia.

Le reste du retour se fit en silence.

**********

Faith profitait à fond de ses nouvelles relations avec Xan. Ca la changeait agréablement, d'avoir quelqu'un qui s'intéressait à elle, qui faisait attention à elle. Et en plus, tout arrive en même temps, songeait-elle ironiquement : un père qui lui avait toujours manqué et un frère en prime ! Faith pensait que la vie est bizarrement faite. Elle se dépêcha. Ce soir, elle avait laissé Xan partir à l'heure à ses cours de secourisme, qu'il suivait avec assiduité ; le lieutenant envisageait même de le prendre comme bénévole quelques heures par semaine. Elle, elle patrouillait avec Buffy, et ne voulait pas arriver trop en retard. Avec Spike qui rodait, pas la peine de prendre des risques.

**********

Encore la Tueuse ! Il en avait ras-le bol de tomber sur elle en permanence ! Pas de chance pour l'autre soir, mais là, ça frôlait la persécution ! Elle le sentait, ou quoi ? Il émettait des ondes ? Incroyable ! Spike se décida à l'affronter, une fois de plus.

- Salut, blondinette ! Toute seule. comme d'habitude ? Pas de nouveau beau chevalier, ce soir? Angel encore disparu de la circulation ? persifla-t-il.

Elle haussa les yeux au ciel.

- Tu es lourd, Spike. Tu ferais mieux de te taire et de te battre, si tu en as un peu dans le pantalon !

- Ah ? Attaque personnelle ? Mais tu commence à me plaire, avec un peu de répartie !

- Et c'est le cadet de mes préoccupations actuelles ! prononça rapidement Buffy avant de s'élancer et de lui porter un coup de poing au nez.

- AAAHHH ! hurla Spike. Pourquoi toujours le nez ? Tu veux me défigurer ?

- Non, mais si tu continue à croiser mon chemin je vais sérieusement l'envisager ! Je me demande ce que Dru en dira.

Rageur, Spike se précipita sur Buffy et lui donna un violent coup de pied dans l'estomac. La bagarre se poursuivit quelques minutes, très acharnée, avant que. ils ne s'embrassent passionnément. Spike la coucha sur le sol et. Il se réveilla en hurlant. Le caveau avait été sommairement aménagé, grâce au pillage d'un magasin de décoration intérieure (Dru y avait tenu. lui s'en fichait). Le lit à baldaquin détonnait donc un peu, mais on s'y faisait sans problème. Les chaînes qui pendaient au pied du lit le prouvaient bien.

Son rêve lui laissait une impression bizarre ! Rêver de combats contre la Tueuse, d'accord. Mais rêver de faire l'amour avec elle. ça ne lui était pas encore arrivé. " Surtout que j'ai tout ce qu'il me faut ici ! " songea-t-il en se retournant vers Dru.
Celle-ci s'était d'ailleurs réveillée au cri du blondinet.

- Qu'est-ce qui se passe ?

- Rien, poussin. J'ai rêvé de la Tueuse, c'est tout.

Elle attrapa la tête de Spike et la blottit contre sa poitrine.

- Je sais. ce n'est rien. elle est toujours là, quelque part. Il faut la tuer, tu sais.

- Ne t'inquiète pas, poussin, après ce qu'elle m'a fait, j'y prendrai du plaisir !

- Attends, j'entends. dit Dru. Puis elle hurla elle aussi. Elle est dans toi. Tu la porte, elle ne te quitte plus. Tu es perdu pour moi. Je ne peux pas te sauver d'elle. Viens avec moi. Partons ! Tout de suite !

- Mais je ne peux pas ! Je la tue, et puis on s'en va. Mais je dois la tuer d'abord ! !

Dru se mit à pleurer, laissant ses cheveux recouvrir son visage. Elle sanglotait doucement. Soudain, elle se leva et attrapa sa robe et son manteau. Elle partit sans se retourner, sans dire un mot, malgré les prières et les explications de Spike.

**********

Buffy attendait Faith à l'entrée du cimetière. Elle se promit de ne pas trop la plaisanter sur son histoire avec Xander, mais... c'était tentant ! Enfin quelque chose d'un peu positif en ce moment ! Et Joss sait que ça faisait du bien ! !
Enfin, la brunette arriva.

- Je ne t'attendais plus ! On n'avait pas dit 8 heures ? ne put s'empêcher de taquiner Buf.

- Je sais, mais le temps de repasser chez toi pour me changer après le boulot, la douche et tout, j'ai fait ce que j'ai pu !

- Tu as compté le détour par chez Alex, bien sûr ?

- Allez, arrête, B, t'es pas drôle !

- Ok, ok, je ne dis plus rien. Mais j'avoue que je suis ravie pour toi ! Et ça me donne ma dose de romantisme !

- Pas de nouvelle d'Angel ?

- Si, il m'a appelé de Los Angeles. Mais... ce n'est pas pareil. Le manoir est trop grand pour moi seule.

- Reviens dormir un peu chez ta mère ! Je serais ravie, et elle aussi ! Tu sais que sa première échographie, c'est demain ? Pour les 10 semaines du bébé ! Je me demande si Giles va l'accompagner.

- Il a l'air plutôt responsable, comme père, non ?

- Il est aux petits soins. C'est drôle. Wesley n'arrête pas de le pousser à s'intéresser à ses bouquins à nouveau, mais il passe son temps à téléphoner à la galerie pour être sûr que tout va bien. A côté, les Mages sont un peu délaissés.

- Ne t'inquiète pas, on va finir pas savoir ce qui se passe réellement ! Et ton père ? Ca va ?

- Cinq sur cinq ! Il me raconte des tas de trucs sur le passé, et il essaie de m'expliquer les pouvoirs que j'ai, mais... je ne suis pas sûre d'être très douée, conclut Faith avec un sourire dépité. En attendant... on fait un peu notre boulot ?

Pieu en main, les filles commencèrent leur balade en continuant à bavarder.

**********

Wesley était fatigué. Les recherches n'avançaient pas. Tout seul, Wesley savait qu'il n'était pas à la hauteur. Il ne s'était jamais pris pour quelqu'un de très brillant, au contraire de Giles qui l'était. Il savait qu'il n'avait pas assez vécu dans la réalité pour sentir et savoir ce qui pourrait l'aider à trouver des solutions aux problèmes qui les occupaient tous... sauf Giles, très perturbé par ses nouvelles responsabilités paternelles, au point d'en négliger tout le reste. "Quelle heure ? 10 heures 30. " Ok, j'arrête ", se dit Wes, " j'en ai marre ".

Une grande douche chaude, un pyjama, et vingt minutes plus tard il dormait comme un bébé. Un baiser le réveilla. Avant qu'il ait pu dire quoi que ce soit, une femme s'allongea à côté de lui et entreprit de lui faire l'amour. Choqué, il ne put plus dire un mot du reste de la nuit.

**********

Amy toqua à la porte de Tara. Avoir recouvré sa forme humaine, c'était bien. Mais elle restait déboussolée. C'est vrai, deux ans dans la peu d'un rat, et puis des changements très rapides. elle ne savait plus trop qui elle était ! Heureusement, Tara et Will lui avaient dit de ne pas hésiter à venir, si elle ne se sentait pas bien. Et c'était le cas. Son futur l'angoissait beaucoup. Qu'allait-elle faire maintenant ? Comment expliquer sa disparition ? La laisserait-on revenir au nouveau lycée ? Elle regrettait de ne pas avoir été réellement là lors de la destruction de l'autre ! Enfin, bref. Elle avait besoin de discuter un peu. C'est vrai, il était peut-être un peu tard, mais... elle en avait vraiment besoin. Tara ouvrit la porte.

- Ah, salut ! Je venais vous voir parce que. commença Amy.

- En-entre, je t'en prie. Tu es la bienvenue. Willow n'est pas là.

- Oh, ce n'est pas grave. Je veux dire. j'ai besoin de parler à quelqu'un, pas nécessairement à Willow !

- Ah ! Assieds-toi, si tu veux.

Amy s'assit. Elles écoutèrent en silence pendant quelques minutes le cd de Sarah McLachlan qui tournait, puis Amy se lança.

- J'aimais beaucoup Sarah, avant... ma transformation.

- Oh. Celui-là c'est Mirrorball. C'est un de mes pré-préférés. Tu l'avais écouté ?

- Je ne me souviens pas.

Puis elle entra dans le vif du sujet :

- Écoute, je voulais savoir. Est-ce que si je reprends les cours, toi et Will vous m'aideriez ? Pour rattraper mon retard, et tout?

- Tu sais, peut-être qu'on pourrait te donner des cours du soir. Je suis plutôt littéraire, et Will est excellente partout. Alors, heu, oui, bien sûr.

- Ca me rassure un peu. Parce que vous me prêtez gentiment une chambre, mais je ne sais pas trop quoi faire de ma vie, en fait. Reprendre les cours, c'est probablement le mieux.

- Ce qui est bien, quand on est un rat, c'est qu'on n'a pas besoin de se poser la question de son avenir, non ? sourit Tara.

- C'est vrai ! rit Amy. L'important, c'est la quantité de fromage ! Mais maintenant, c'est inquiétant.

- En tout cas, tu auras toujours des choses importantes à faire. Après tout, tu es une sorcière, comme Willow.

- Et pas toi ?

- Non. Je n'ai pas de pouvoirs. Mais ma mère, elle, s'y intéressait et avait des pouvoirs. Moi je ne connais que quelques sorts simples, et j'ai juste beaucoup lu sur le sujet. Je ressemble plus à Giles, tu vois !

- On pourrait faire un échange, alors. Si je ne suis pas trop rouillée, je vous montre ce que je sais faire en magie, et vous m'aidez pour le scolaire.

- Vendu ! Mais tu sais, Willow est déjà très forte.

- On verra bien. Mais merci beaucoup pour ton aide.

- Vraiment pas de quoi. Et si tu as besoin de parler à quelqu'un de plus " pro ", ma cousine Eleanor est psychiatre, et elle s'intéresse au paranormal, alors... n'hésite pas !

- Merci. Je vais y aller, maintenant. Je ne me lasse pas de redécouvrir Sunnydale à une hauteur normale.

- Tu-tu crois que je pourrais venir avec toi ? Willow ne rentre pas, et j'en ai un peu marre d'attendre seule, alors.

- Au contraire ! En plus, tu n'es pas d'ici, n'est-ce pas ? Viens, on y va.

Les deux filles sortirent de Stevenson Hall.

*********

Le lendemain matin, l'action se situait dans plusieurs point. Wesley se réveilla lentement, sentant un poids sur sa poitrine. "Tiens, j'ai encore du rêver, et mon traversin s'est encore décalé. ". Quand il voulu se lever, il s'aperçut que c'était une très belle femme noire qui l'empêchait de le faire. Il se rappela alors la nuit, et n'osa plus bouger. Manifestement, elle s'était trompée. Mais il fallait qu'il se lève ! Il voulait tirer Giles du lit pour lui faire faire quelques recherches avant cette fichue échographie, à 11h. Il était déjà 8h. Enfin, la femme bougea.

- Oh, Rupert, tu étais fabuleux, mieux que d'habitude, murmura-t-elle sans ouvrir les yeux.

- Euh. excusez-moi, mais je crois que. commença Wesley.

La femme ouvrit les yeux brusquement.

- Mais vous n'êtes pas Rupert ! !

- Non, effectivement, je ne suis pas Rupert. Je m'appelle Wesley, Wesley Windham-Pryce, et je crois.

- Oh mon Dieu ! Je savais que j'aurais du appeler ! Mais j'avais très peu de temps à passer à Sunnydale, alors. je me suis dit que j'allais te, enfin, lui, faire la surprise.

- C'est donc de M. Giles que vous parlez ?

- Mais de qui d'autre ? !

- Je ne sais pas. La situation est un peu compliquée. Je pense que le mieux, c'est que vous alliez le voir, non ?

- Oui. Où est-il, et que faites-vous ici ?

- Il est , heu. écoutez, je vous y emmène, il vous expliquera tout lui même, ça sera mieux.

- Pourquoi ?

- Vous verrez. Je vous laisse la douche ? Je vais préparer le petit déjeuner.

Et Wesley se leva, nu comme un ver, avant de s'en rendre compte, de rougir violemment et d'attraper la robe de chambre de Giles. Il continua son chemin le plus dignement possible jusqu'à la kitchenette, où il s'effondra sur un tabouret la tête entre les deux mains.

**********

A Los Angeles, Doyle prenait violemment Angel à partie.

- Non, mais, tu te rends compte ? Elle est complètement folle ! Il aurait pu lui arriver n'importe quoi !

- Doyle, calme-toi. Il ne s'et rien passé de grave, non ? Elle est entière ?

- Ca, elle l'est !

- Alors pourquoi tu panique ?

- Mais je panique pas, mec ! C'est juste que c'est Los Angeles, ici ! Et il y a des méchants à la pelle.

- Écoute, tu ne pourras jamais empêcher Cordélia de faire ce qu'elle veut. N'essaie même pas !

- Mais elle veut l'épouser !

- Et qu'est-ce que tu espère ? Qu'elle va changer d'avis comme ça ?

- Je suis sûr qu'il y a quelque chose de louche là dessous. Il est trop beau pour être honnête.

- Doyle, arrête ! Ca ne sert à rien.

- Et qui c'est, Oz ?

- Quel est le rapport ?

- Elle a rencontré un Oz, hier soir. Elle a voulu me faire croire que je le connaissais, que je l'avais vu à Vegas. Elle me prend vraiment pour un crétin !

- Ffffff, souffla longuement Angel. Arrête, Doyle, elle avait raison, tu l'as rencontré. Où est-ce qu'elle l'a vu ? Je voudrais lui parler.

- Je sais pas. Un club super branché, il a l'air de réussir. Mais on s'en fiche, de son Oz ! Je sors, je vais mener mon enquête, j'aime pas ce type !

Il sortit en trombe, sans laisser le temps à Angel d'en dire plus.

**********

Cordélia, une fois ramenée par Doyle, avait senti le besoin de se coucher. Elle s'était emmitouflé dans le drap propre qu'elle avait fait laver à la lingerie automatique en bas de chez Doyle, puis s'était endormie très rapidement. Des séries de flashs occupaient son esprit. Elle voyait des gens qu'elle ne connaissait pas, habillés de noir et blanc. Elle ne comprenait pas leurs paroles, elle ne savait pas si c'était le passé, le futur, un fantasme de son imagination. Soudain, elle eut l'impression de ressentir une grande douleur. Baissant les yeux, elle vit une cicatrice sur son bras, une cicatrice au fer rouge qui venait d'être faite. Sous l'effet de la douleur, elle hurla et se réveilla.S'habillant très vite, elle se précipita chez Angel pour
lui raconter.

- Angel ! C'est important ! j'ai fait un rêve.

- Cordélia, qu'est-ce que tu as encore dit à Doyle ?

- Quoi ? ! Aucune importance ! Écoute, j'ai fait un rêve très bizarre, et.

- Si, c'est important. Il est dans tous ses états, et il est persuadé que ton Arthur va t'assassiner.

- Mais pas du tout ! C'est l'homme de ma vie ! Je vais l'épouser, dit Cordy, momentanément détourné de son rêve.

- D'accord. Et le cinéma ?

- Oh, mais une fois mariée, je ne vois pas pourquoi je ne deviendrais pas une star quand même!

- Tu es hallucinante, Cordélia.

- On me dit ça souvent. C'est un compliment, n'est-ce pas ? rétorqua-t-elle avec un large sourire.

Angel soupira.

- Doyle m'a dit que tu avais vu Oz, hier soir, dans une boite. J'aurais besoin de lui parler.

- Ah ! C'était le Moulin Rouge, à Beverly Hills.

- Tu te souviens s'ils repassaient ce soir ?

- Il y a plus simple : on appelle Willow et on lui demande son numéro de portable !

- Tu téléphones ? osa Angel.

- Ca va pas ? J'ai rien à lui dire. Appelle, toi.

- Je vais appeler Buffy, plutôt.

- Tu fais comme tu veux. J'étais pas là pour ça, mais pour quelque chose d'essentiel : j'ai fait un rêve bizarre, avec des types habillés en blanc et noir, ce qui entre nous est complètement dépassé au niveau mode, enfin bref. Ils tenaient une sorte de réunion, ils m'ont fait une marque au fer rouge ! Ca avait l'air tellement réel que j'ai hurlé et que ça m'a réveillé.

A la mention d'hommes en noir et blanc, Angel avait tressailli. Les Mages ?

- En noir et blanc, tu es sûre ?

- Bien sûr ! Tu parles à la reine de la mode, je te le rappelle !

- Tu as raison, Cordy, ton rêve est peut-être très important.

- Je le savais, rajouta Queen C. modeste à son habitude.

L'arrivée de Doyle fut violente, comme à son habitude.

- Je le savais ! Je le savais, mec ! C'est un pauvre type !

- Alors ? avança Angel.

- Il magouille avec Wolfram &Hart ! C'est un pourri, je le savais !

- Attends, tous leurs clients ne sont pas pourris !

- Et je te signale que c'est un avocat de chez eux qui règle mes affaires de divorce ! Très mignon, d'ailleurs, ce Lindsey... soupira Cordélia, rêveuse, avant de se reprendre. Pas autant qu'Arthur, évidemment ! Pas question d'abaisser son futur mari!!

- Enfin, bref, il traite avec Wolfram & Hart, et c'est pas pour un divorce. Et il a très mauvaise réputation auprès des dames, ton Arthur, d'après mes informateurs.

- Quels informateurs ? Ca t'arrange bien, hein, d'avoir trouvé ça ? Qui me dit que c'est vrai ? Toutes façons, je n'y crois pas une seconde. T'as tout inventé, j'en suis sûre. D'ailleurs, il fallait que je m'en aille, il doit m'appeler, et répondre ici, dans cette atmosphère de méfiance, très peu pour moi ! Ciao !

L'homme et le vampire suivirent des yeux une Cordélia-ouragan qui sortait de la pièce. Après quelques instants, la conversation reprit plus calmement.

- Elle est magnifique, hein ? murmura Doyle.

- C'est vrai, mais rentrer dans le lard de l'homme qu'elle considère comme son futur mari ne va pas t'aider à la conquérir.

- Mais j'ai rien inventé ! Je suis peut-être jaloux, mais je n'irais jamais inventer ça ! Il a l'air de tremper dans des trucs assez bizarre, cet Arthur Colins, et tu commence à connaître la réputation de Wolfram & Hart, quand même !

- Je pense qu'il y a un rapport avec les Mages noirs. Les hommes qu'elle m'a décrit leur ressemblaient.

- Quel rêve ?

- Elle a rêvé d'hommes en noir et blanc qui tenaient une réunion.

- Tu crois qu'elle pourrait avoir un lien psychique avec lui , maintenant qu'ils ont fait l'amour ensemble ? Parce que certaines autres filles avaient l'air de dire qu'elles avaient des sortes de visons après avoir fait l'amour avec lui, et ... commença Doyle avant de basculer en arrière sur le canapé, en se tenant la tête à deux mains.

************

Faith arriva en courant chez Buffy. Il était 11 heures du matin, et la matinée avait mal commencé ! Elle allait quitter le sous-sol de Xan quand Anya était arrivée, menaçante.

- Et ! Toi ! T'arrête un peu de courir après mon petit copain ?

- Ce n'est pas le tien ! Il est avec moi.

- N'importe quoi ! Il est venu avec moi au bal de la promo, donc c'est mon petit copain, et j'ai la priorité !

- Parce que tu es beaucoup plus vieille que moi ? lança une Faith moqueuse.

- Ca suffit, les filles, tenta de s'interposer un Xan un peu dépassé. Il faudrait peut-être me demander mon avis, et moi je décide de sortir avec Faith. Tu comprends ? Avec Faith, Anya, pas avec toi !

- Mais t'as pas le droit ! ! On a fait l'amour ensemble et tu as adoré ça !

- C'est vrai, mais. commença Alex avant de se ressaisir. Mais ce n'est pas avec toi que je veux sortir, c'est avec elle, affirma- t-il fortement en montrant Faith des deux mains.

- Ah.

La phrase d'Anya disparut avant elle quand son corps explosa en mille morceaux devant chez Alex. Désemparée, Faith voulait des explications de la part de Wesley ou de Giles. C'est pour cela qu'elle avait couru, laissant à Xander le soin d'expliquer à ses parents ce qui avait pu causer le bruit et la poussière maintenant entreposée juste devant la maison. Elle entra rapidement, et lança un " Giles ? " interrogatif. C'est Buffy qui lui répondit de la cuisine.

- Quoi ? Ah, c'est toi ! Tout va bien ?

- A vrai dire, non. Je sors d'une immolation expresse sans feu.

- Hein ? Qu'est-ce qui s'est passé ?

- Anya s'est consumée tout d'un coup devant chez Alex.

- Super plan ! Pourquoi ? Combustion spontanée ? Gros coup de vieillesse ?

- Aucune idée. C'est ce que j'aurais voulu savoir. Giles n'est pas là ?

- Nope.

- Wesley non plus, évidemment ?

- Non.

- Ah, c'est vrai ! C'était ce matin, l'échographie, non ?

- Oui. Mais c'et un peu plus compliqué que ça.

- Ah. lança doucement une Faith inquiète. Ta mère ne va pas bien ?

- C'est plutôt Giles qui n'en peut plus. Imagine-toi qu'une de ses copines est arrivée cette nuit chez lui. Sauf que lui était ici. Elle a donc sauté sur Wesley (qui ne s'en est pas remis à mon avis, mais je vais essayer de ne pas faire de hors sujet.). Et ce matin, elle s'est rendu compte qu'elle s'était trompée d'homme. Je me demande encore comment elle a pu se planter entre les deux... Mais bref, passons. Wes n'a rien trouvé de mieux que de l'amener ici où Giles a dû expliquer à maman qui elle était. Super début de matinée, hein ? Et maman qui avait besoin de calme, elle a été servie ! !

- Elle l'a mal pris ?

- Je ne comprends pas pourquoi, mais oui. Elle a piqué une crise terrible ! J'étais en train de ramasser ce qui restait des bols, d'ailleurs. Je vais avoir des courses à faire ! ! rajouta-t-elle avec un brin d'humour.

- J'espère au moins que le bébé va bien ! Et la fille ?

- Olivia ? Heureusement, elle est hôtesse de l'air en Angleterre, elle devait repartir. Donc de ce côté-là, ça devrait s'arranger. Mais tu aurais vu l'air coupable de Giles entre les deux. Je le plaignais, le pauvre !

- T'imagines que cette Olivia devienne la copine en titre de Wesley. Bonjour l'embrouille ! ! conclut Faith.

Le téléphone sonna. Buffy sauta dessus.

- Allo ?

- Allo ! Buffy ?

- Ah ! Angel.

- Oui, c'est moi. Je. j'ai besoin d'un renseignement, en fait. Est-ce que tu as le numéro de portable d'Oz ?

- Ah ? Tu veux lui parler, alors ? fit-elle, taquine.

- Oui. Surtout que Cordélia l'a vu hier soir, et que tout à l'air de bien aller pour les Dingoes.

- Et Willow qui ne m'a rien dit ! C'est vrai qu'on ne s'est pas trop vu, ces jours-ci, réfléchit-elle, avec des remords. Oui, bien sûr Oz, c'est le... c'est le 555-62-63, dit- elle après vérification sur son calepin. Alors comme ça, Cordy sort. Avec Doyle ?

- Non, c'est plus compliqué. En plus elle a apparemment rêvé des Mages noirs. Tu as pu joindre Eleanor ?

- Je comptais le faire ce matin, mais ça a été un peu agité : échographie de maman, arrivée d'une ex à Giles, fight, que du calme, quoi !

- Si ça peut te rassure, ça bouge ici aussi ! Doyle a eu une vision, je dois m'occuper de ça.

- Oh. Alors tu ne rentre pas ?

- Si ! Mais pas ce soir.

- Dommage.

Ils se quittèrent après quelques mots d'au revoir.

- Bon, dit Buffy fermement, il faut que j'aille voir quelqu'un. Tu veux venir avec moi ?

- Ok, je te suis, B, dit Faith. Faut que j'aille bosser à midi, mais c'est cool.

- Et moi j'ai cours à deux heures, soupira une Buffy pas très enthousiaste à cette idée.

Elle allaient ouvrir la porte quand on toqua.

- Super ! Je vais pas y arriver, ce matin, soupira Buffy.

Elle ouvrit et vit Buddy sur le seuil.

***********

La visite de Joyce se passait plutôt bien. Sa colère du matin avait fondue en voyant le petit haricot qui se développait dans son ventre. Elle distinguait bien tout ! La tête énorme, les petites jambes, les petits doigts transparents. Il était si petit, et si beau à la fois ! Elle n'en revenait pas. Elle se tourna vers Giles.

- Alors, Rupert, qu'est-ce que tu en dis ?

Il ne disait rien. Il semblait sonné, n'avoir pas vraiment réalisé qu'il était pour quelque chose dans la création de ce petit être tout neuf. Il regardait fixement le moniteur, ne pouvant en détacher le regard. Joyce répéta sa question une seconde, puis une troisième fois. Enfin, il sembla l'entendre.

- Hein ? Oh, il a l'air... plutôt bien, non ? Docteur ?

Joyce sourit. Il ne ressemblait pas au Giles habituel, avec ses certitudes. Il était visiblement désarçonné. Et qu'est-ce que ça serait dans 7 mois ! !

- Tout va très bien, confirma la doctoresse. Votre bébé se développe tout à fait normalement. Bien sûr, il faudra faire très attention pendant la grossesse, puisque vous n'êtes plus toute jeune. Mais tout ira bien. Nous maîtrisons maintenant très bien toute la grossesse. Vous voulez des photos de votre bébé ?

- Est-ce qu'on peut savoir si c'est une fille ou un garçon ? demanda Joyce impatiemment. Ah,non, suis-je bête ! se corrigea t-elle. C'est trop tôt, bien sûr !

- C'est vrai, confirma la praticienne en souriant. C'est encore trop tôt. Mais dans deux mois, pour la prochaine écho, nous pourrons le dire ! Vous avez des préférences, monsieur ? dit-elle en se tournant vers un Giles toujours amorphe.

Celui-ci ne répondait pas. Il fixait toujours le moniteur, regardant et écoutant le petit cour battre à toute vitesse.

- Excusez-le, finit par dire Joyce. C'est son premier enfant, vous comprenez.

- Non, ce n'est pas le premier, répondit mécaniquement Giles, toujours dans sa contemplation.

Surprise, Joyce chercha pas à en savoir plus et conclut la consultation avec la doctoresse. En montant dans la vieille DS de Giles, elle savourait déjà le plaisir de montrer les clichés à Buffy.

***********

Angel se décida à prendre son téléphone. Appeler Oz, il pouvait le faire. Et comme le reste devait attendre le soir… Autant s’occuper !
Il prit son portable et composa le numéro.
- Oz ? Salut, c’est Angel. Tu pourrais passer me voir ?
- Aucun problème. J’étais dans ton quartier. J’arrive.
- Super. Je t’attends.
Quelques minutes plus tard, le van d’Oz se garait devant le vieux bâtiment. Il en descendit, regarda autour de lui et entra dans la bâtisse.
- Salut !
- Salut.
- Alors ?
- C’est Willow. Tu lui manque.
- Je sais. Je rentre le week-end prochain.
- Ah.
- Bon, j’y vais.
- Ok.
Oz salua Doyle qui arrivait en courant et sortit de la pièce